Moto Guzzi
P238 - 1935
La première petite Guzzi

A l'inverse de la majorité des marques, Moto Guzzi commença par le haut de gamme, en l'occurrence des 500 cm3. Et ce n'est qu'en 1932, onze ans après son premier modèle, que la marque descend en cylindrée et présente la P 175.

Enfin un modèle rentable
Sans surprise, le petit modèle reprend la conception de ses grandes sœurs, avec un bloc moteur horizontal enserré dans un cadre rigide à double berceau. Vendues à des milliers d'exemplaires dans ses différentes versions, la série P sera l'une des plus profitables pour l'usine de Mandello. Une source de revenus bienvenue, car le début des années trente avait été particulièrement dispendieux avec des modèles à trois cylindres de tourisme et de course (à compresseur) qui furent tout à fait ruineux.

Aussi moderne que sportive
La P175 est une sportive qui abandonne les traditionnelles soupapes opposées, chères à Guzzi, pour des soupapes culbutées totalement enfermées et rappelées par des ressorts en épingle. Cette petite machine performante ne tarde pas à évoluer. Il s'y rajoute une version de 238 cm3 en 1934, en même temps qu'apparaît un changement de vitesses au pied. La production se décline en modèles PE, à suspension arrière oscillante, et PES, à vocation plus sportive. La série P deviendra PL en 1937 en adoptant, pour des raisons de coût, un cadre en tôle emboutie (L pour Lamiera). En 1939 enfin apparaîtra la nouvelle PE de 247 cm3 à boîte quatre rapports qui prendra le nom d'Airone (héron) et qui restera au catalogue jusqu'en 1957.

Monocylindre horizontal 4 temps refroidi par air 238 cm3 (68 x 64 mm) 9 ch/4 000 tr/min - Soupapes culbutées - Carbu Amal Ø 18 mm Allumage magnéto - Carter sec - Bloc moteur-boîte 3 rapports - Transmission par chaîne - Cadre double berceau tubulaire - Suspension avant à parallélogramme - Freins à tambour - Pneus de 3,00 x 19" - 115 kg - 105 km/h.

Une version très semblable à celle-ci remporta le Milan-Tarente, un rallye de plus de 1000 km parcourus d'une traite avec un seul pilote.