Moto Guzzi
500 cm 3 V 8 de Grand Prix – 1955
Le chef d’ œuvre

Monocylindre à 4 soupapes en 1920, quatre cylindres à compresseur en 1930, moteurs horizontaux, en ligne, en V, recherches aérodynamiques, etc. la firme Moto Guzzi fut sans conteste l’une des plus créatrices au monde et cette huit cylindres en V est son plus fantastique chef d’œuvre, l’une des plus belles réalisations techniques de tous les temps.

La plus rapide du monde
La Guzzi V8 dessinée fin 1954 par l’ingénieur Giulio Carcano (célèbre aussi pour ses bateaux de course) est la plus puissante et la plus rapide des motos de l’après guerre. Après deux ans de mise au point, elle était enfin à même de battre la concurrence très dure en cette fin des années 50 quand Guzzi, Gilera et Mondial décidèrent fin 1957 de ne plus participer aux Championnats du Monde.

Le seul V8 quatre temps de l'histoire
Le choix du 8 cylindres 4 temps en V est unique dans l’histoire de la moto car il impose une complexité mécanique qu’aucun autre constructeur n’a voulu affronter. On ne connait comme autres exemples que la Galbusera V 8 deux temps de 38 et une "presque V8”, la Honda NR 500 de Grand Prix de 1979 qui, pour contourner l’interdiction des plus de 4 cylindres, était un V4 à pistons ovales ! Le V8 Guzzi à 90° et vilebrequin transversal ne manque pourtant pas d’atouts : son parfait équilibrage et ses pistons minuscules à faible vitesse linéaire autorisent un régime incroyable pour l’époque de plus de 12.000 tr/mn tandis que la largeur moteur est celle d’un 250 cm3 quatre cylindres.

4 t, 8 cylindres en V à refroidissement liquide - 2 double ACT entraînés par pignons - 499 cm3 (44 x 41 mm) - 78 ch à 12.000 tr/min - 8 carbus Dell’Orto Ø 20 mm commandés par palonnier, 8 rupteurs, 8 bobines - Graissage par carter sec - Boite 4, 5 ou 6 vitesses - Cadre double berceau - Suspensions av. à roue poussée, ar. oscillante à 2 combinés - Freins à tambour (av. double double came) - Pneus av. 2,75 x19”, ar. 3,00 x 20” - 150 kg - 275 km/h.

La fabuleuse Moto Guzzi V8 fut mise à mort fin 57 par la crise économique. Elle est ici présentée avec son carénage intégral typique de l’époque et très aérodynamique mais fort sensible au vent latéral.