Motobécane
175 MB1 1924
L'esprit de la Mobylette

Peu de marques ont eu autant de suite dans les idées. La plus populaire des marques françaises, née en 1924 de l'association de Charles Benoît et d'Abel Bardin, sera toujours dominée par la même obsession. "Une bicyclette avec un petit vent arrière qui vous pousse en permanence", tel était le rêve de jeunesse de Charles Benoît. Cet homme d'origine modeste s'attachera, sa vie durant, à créer des motos économiques accessibles à tous.

Une bicyclette avec un petit vent arrière
La MB1, premier modèle de la marque, illustre parfaitement cette volonté des créateurs et l'esprit de sa conception est déjà le même que celui qui donnera naissance aux Mobylettes. En attendant ces treize millions de "mobs" qui feront de Motobécane le plus grand producteur mondial des années durant, le MB1 démarre sur les chapeaux de roues et sera un premier best-seller avec plus de
150 000 exemplaires produits. Un record.

Le succès de la nudité
Pensé dès sa conception pour une grande diffusion et un prix aussi bas que possible, le MB1 se résume à l'essentiel : un moteur deux temps à volant extérieur, inspiré de celui de l'Evans américaine, et deux roues. Il ne comporte ni embrayage, ni boîte de vitesses, ni silencieux et ses pneus sont à peine plus larges que ceux des vélos. Grâce à cette austérité, relevée quand même de quelques pièces nickelées, le MB1 s'affiche dans sa belle nudité à 1 425 F, soit 250 F de moins que les concurrents les mieux placés. Sa fiabilité et ses bonnes performances feront le reste de son succès.

Monocylindre 2 temps - 172,3 cm3 (56 x 70 mm) - 2 ch - Transmission directe par courroie - Démarrage par pédalage - Pas d'embrayage ni de boîte de vitesses - Cadre type vélo soudé à l'autogène - Suspension av. par fourche oscillante - Freins à patin - Pneus de 650 x 50 - 38 kg - 60 km/h

Le MB1 vendue 1350 F en 1924 se doubla la même année d'une version pour dames et ecclésiastiques (en vignette) à cadre ouvert valant 1450 F.