Münch-Horex
500 course 2 ACT et 600 simple ACT - 1964-1968
Des projets inachevés
Münch, un nom qui fit rêver toute une époque avec la plus grosse cylindrée et la plus puissante de son époque. Cette imposante quatre cylindres basée sur le moteur 1000 cm3 de la NSU Prinz, était une initative de Jean Murit, notre champion de France de side-car, grand ami de Friedel Münch. Toutefois, Avant de construire ses immenses freins en magnésium, puis une 500 quatre cylindres de compétition, puis sa fabuleuse
1200 quatre cylindres sur base moteur NSU, Friedel Münch, artisan de génie se pencha aussi en 1964 sur une bien plus petite cylindrée en prenant pour base la très intéressante
Horex 400 Impérator dont la production s'arrêta en 1960 et dont il racheta les stocks d'invendus.
500 course double arbre et 600 Supersport simple ACT
Friedel Münch, qui nous quitta en 2014, a commencé à collaborer avec Horex dès la fin des années 40 et l'une de ses premières transformations eut pour base la
Horex 350 Regina monocylindre qui, après sa cure de Münch, tournait à 7000 tr/min !
Les premières moutures de bicylindres Münch-Horex sont présentées en 1964 et ce sont de vraies machines de course. Il s'agit en fait de deux projets. Une 500 compétition client à deux ACT et 8 soupapes et une 600 supersport à simple ACT. La 500 course visait à remplacer les AJS 7R et Norton Manx dont la fabrication s'arretait et la 600, vraie supersport, annonçait pour 52 ch à 9500 tr/min et 200 km/h. La base moteur Horex était considérablement modifiée et les cotes originales de 61,5 x 66 mm de la 400 Horex Imperator étaient portées à 71,5 x 62 mm pour la 500 et 76 x 66 mm pour la 600 qui reste beaucoup plus proche de l'Horex Imperator de base. Le bloc moteur de la 600 ne pèse que 42 kg. Les ACT des deux versions tournent sur des roulements à billes. Le simple ACT de la 600 est classiquement commandé par basculeurs tandis que le double ACT de la 500 utilise l'onéreuse technique des linguets. Carters moteur et couvre culasse sont en magnésium, les bielles, en titane, les cylindres sont en aluminium chromé dur, les pistons montés sur aiguilles encagées, et le vilebrequin tourne sur quatre paliers. L'alimentation est d'abord confiée à deux double corps Weber de ø 26 mm pour la 500 et un double corps de ø 32 mm pour la 600, mais on verra aussi le moteur équipé d'Amal GP ou de Dell'Orto de 30 à 40 mm. Double allumage par magnéto racing Bosch sur la 500, batterie-bobines-alternateur sur la 600. La boîte est à 5 rapports est facilement extractible
Le cadre double berceau est très inspiré par le Featherbed de la
Norton Manx dont Friedel Münch est le spécialiste incontestable en Allemagne. La puissance estimée de la 500 est de 60 ch à 10 000 tr/min et il est prévu qu'elle courre en 1969, hélas elle ne sera alors plus concurrentielle et restera à l'état de prototype.
De la 600 à la 500 de 1967
Trois ans plus tard et une fois encore à la demande de Jean Murit, ce projet de 600 se transforme 1967 en une
500 Supersport quasi prête pour la compétition, commercialisée en très petite série quon estime à une quinzaine de machines et gréée pour un usage routier (une Supersport, dirait-on dans le language d'aujourd'hui).
Moteurs bicylindres 4 temps face à la route refroidis par air - 599 cm3 (76 x 66 mm) 50/52ch/9500 tr/min et 145 kg - 498 cm3 (71,5 x 62 mm) 54 ch/8000 tr/min et 122 kg- double corps Weber ø 32 mm (ou 2 double corps Weber ø 26 mm sur la 500) - Embrayage multidisque à sec - Transmissions primaire par engrenages, secondaire par chaîne - Cadre double berceau - Frein à tambour, avant double came - Pneus 18" - Poids et performances non connus.
La 500 Münch Horex à double ACT photographiée au Top Mountain Museum et, en vignette, le moteur exposé au salon de Francfort 1968.