NSU
50 cm3 Cavallino - 1958
La fin d'un géant de l'histoire de la moto
La firme NSU a fabriqué des motos de petites cylindrées tout au long de sa longue histoire. Ainsi en a-t-il été dans les années trente, avec un 63 cm3 (en 1931), puis avec le Quick de 98 cm3 (en 1936). Reprise après la guerre, la production du Quick est épaulée, à partir de 1953, par une gamme de cyclomoteurs qui connaîtront un immense succès, les Quickly.
Une mode italienne
La vogue, venue d'Italie, des cyclomoteurs sport, c'est-à-dire construits comme des petites motos, naît dans la seconde moitié des années cinquante. Aussi, pour séduire la clientèle d'adolescents auxquels il s'adresse, NSU donne-t-il à ce cyclo un nom transalpin et un look italianisé. Si l'apparence est sportive, la réalité l'est moins, mais la modeste puissance de 1,7 ch suffit aux 40 km/h, auxquels la réglementation limite ces deux roues. Produit de 1957 à 1960, le Cavallino sera diffusé à 21 584 exemplaires.
Des autos et 1,1 million de cyclos
Opérant une profonde reconversion, NSU vend, en 1957, ses équipements motos à la marque yougoslave Pretis, de Sarajevo. Dès lors, NSU se consacre essentiellement à l'automobile, tandis que la production de deux roues se limite aux cyclomoteurs. Les NSU Quickly existent surtout en version tourisme, à cadre ouvert avec les types N, S et L (1953-1963), ainsi que F et T plus modernes (1959-1963). Le Cavallino est remplacé par les types Quickly TT et TTK (avec kick), dont la production est arrêtée en 1963. Tous sont limités à 40 km/h sauf le 50 cm3 Quick de 1962, classé comme moto, qui atteint 70 km/h. De 1953 à 1965, NSU aura construit les différents modèles de Quickly à 1 100 000 exemplaires.
Monocylindre 2 temps refroidi par air - 49 cm3 (40 x 39 mm) - 1,7 ch - Allumage volant magnétique - Graissage par mélange - Démarrage par pédales - Boîte 3 rapports commandés par poignée tournante - Transmission par chaîne - Cadre à poutre supérieure tubulaire - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante - Freins à tambour - 54 kg - 40 km/h.
Élégant et italien en diable, le Cavallino paraît cependant bien tristounet après la débauche de technologie à laquelle nous a habitué NSU au cours de sa longue histoire motocycliste.