Depuis 1929 et le passage au réservoir en selle, New Map équipe l'essentiel de sa gamme d'un rigide cadre à double berceau construit autour d'une très moderne poutre matricée en acier forgé qui fait la fierté de la marque. Coté moteur, si un certain nomadisme a été de mise jusqu'à la fin des années 20 avec un recours à une grande variété de fournisseurs (Anzani, Chaise, JAP, LMP, Madoz, Zürcher…) la gamme se rationalise un peu autour des moteurs Chaise, Jap, Zürcher et surtout les MAG, qui apparaissent en 1930. MAG qui, grâce à un rapprochement avec la marque genevoise Motosacoche, vont prendre une place grandissante sur les modèles haut de gamme.

En 1931, alors qu'apparaît une éphémère marque jumelle "P. Martin" (Paul Martin est le fondateur de New Map en 1921, Map signifiant Martin, Amilcar, Paul), New Map présente deux 350 à moteurs siglés de son nom, une économique XTL 3 à cadre simple berceau et boîte Burman 3 vitesses et un bel attelage M 40 équipé, lui, du double berceau et d'une Burman 4 vitesses. Ces deux machines sont animées par le performant et fiable moteur Ultima B2 X à soupapes latérales. Cette première collaboration avec le vieux constructeur lyonnais se manifeste aussi, chez Ultima, par l'apparition, au salon 1930, des types D à bloc moteur et transmission acatène dotées d'une poutre supérieure du cadre matricée très semblable à celle des New Map.

Courant 1932 New Map annonce à grand renfort de publicité la commercialisation des 350 cm3 BYS 3 et 500 cm3 BYS 5  (également sous la marque P. Martin). Ils sont équipées du semi-bloc à moteur New Map à soupapes en tête et présentées comme "le summum de la fabrication française". En fait ces moteurs construits par Ultima, utilisent les cylindres apparus sur la série D et on les retrouvera sur les 350 YB 3 et 500 HB 5 de cette marque et aussi bien à soupapes latérales que culbutées en 1936 alors que ces moteurs auront disparu chez New Map dès 1935

Très réussi esthétiquement avec son carter de distribution en Y pour l'entraînement d'un côté de la magnéto et de l'autre de la dynamo, le moteur mêlait le modernisme avec sa longue semelle supportant la boîte (à l'instar des fameux MAG de compétition D 35 et D 50 apparus en 1930) et une certaine simplicité avec son graissage moteur par spatule breveté par Ultima pour ses moteurs de la série D, évoquée plus haut. La boîte, une Burman anglaise, pouvait être au choix à 3 ou 4 rapports et commandée par levier à main ou au pied. Au chapitre de la partie cycle, la BYS se signalait par ses roues facilement démontables et interchangeables et des freins à tambour surdimensionnés de 200 mm. La fourche à parallélogramme ne comprenait pas moins de quatre amortisseurs à frictions et les tubes du double berceau étaient boulonnés sur une pièce en acier coulé englobant la colonne de direction.