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Olympus Crown type H motocyclette motorrad motorcycle vintage classic classique scooter roller moto scooter
Photo ou archives FMD-Motorcyclist et texte François-Marie Dumas
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Cylindrée : 250 cm3
Modèle : Crown type H
Production : 1957 - 1959
Catégorie : Moto Route

Olympus 
250 H Crown -1957
L'apprentissage

Kiyohei Katayama crée en 1951 Katayama Sangyo à Nagoya qui va produire les motos sous label Olympus. La marque débute avec une 150 cm3, d'allure fort britannique à soupapes culbutées et grand guidon et encore dotée d'une fourche avant à parallélogramme en tôle emboutie qu'elle troquera pour une télescopique en 1952. On n'entend plus trop parler d'Olympus jusqu’en 1956 où apparaissent les 250 OH (à suspension arrière coulissante), 250 OS2 (oscillante) et 350 KS, de très aguichants monocylindres 4 temps culbutés très inspirés par les NSU sans en être des copies conformes. Katayama n'était, on le voit, pas particulièrement innovant, mais ces derniers modèles rencontrent un certain succès et vont cohabiter un temps avec le type H dont il est maintenant question. En 1957, Katayama Industries décide pourtant de changer totalement de bord et de venir au deux temps, en s'inspirant une nouvelle fois de l'Allemagne, pour réaliser la Crown type H 250 cm3, copie conforme, à la cylindrée près, de l'IFA-MZ BK 350 bicylindre à plat deux temps de l'Allemagne de l'Est. 

Un dernier essai avant le grand saut dans l'inconnu
Le moteur de l'Olympus Crown 250 ressemble à s'y méprendre à celui de l'IFA-MZ à ceci près que la cylindrée passe à 250 cm3 en retrouvant les côtes traditionnelles, popularisées par la DKW 125, de 52 x 58 mm (contre 52 x 65 sur la 350 IFA-MZ). La Crown ne marchait d'ailleurs pas très bien, paraît-il, et elle s'annonçait, sur catalogue, à peine moins puissante que la 350 allemande (15,5 ch contre 17). 
Si le moteur de l'Olympus est une simple copie, sa partie cycle et son habillage sont du crû. Enfin presque, car les éléments de l'éclairage semblent directement importés d'Allemagne, mais la ligne générale, le cadre, les suspensions sont du 100% nippon.  La fourche avant est ici une semi-Earles, et la suspension arrière oscillante à deux combinés est bien plus moderne que la coulissante de l'Allemande. Le réservoir est plus ventru et moins penché vers l'arrière. Dans l'ensemble ce n'est toutefois qu'une modernisation de l'Allemande, une spécialité des Japonais alors fortement encouragée par l'état. Rappelons qu'en ce temps là, les importations sont interdites au Japon sauf si c'est dans le but d'en faire une copie. C'est ainsi que l'industrie nipponne se forgea et on a vu qu'elle en tira plein profit. Enfin pas tous, car Olympus, après ces productions germanophiles, va tenter quelques années plus tard, le grand saut dans l'inconnu avec des deux et trois cylindres futuristes et sans aucune inspiration venue d'ailleurs. Katayama industrie ne s'en relèvera pas.

Moteur bicylindre à plat 2 temps refroidi par air - 246 cm3 (52 x 58 mm) - 15 ch/5500 tr/min - Compression 6,8:1 - Carburateur unique sous un couvercle du carter moteur - Démarrage au kick - Embrayage monodisque à sec - Boîte 4 vitesses par sélecteur à gauche -Transmissions primaire par engrenages, secondaire par arbre et cardans - Cadre double berceau tubulaire - Suspensions avant semi-Earles à roue poussée, arrière oscillante à 2 combinés - Empattement 1350 mm - Freins à tambours centraux à simple came - Pneus 3,00 x 18" - 148 kg -116 km/h.

Après avoir commercialisé des motos très inspirées, voire plus, des productions allemandes, comme cette Crown type H, réplique des MZ-IFA de l'Allemagne de l'Est, Olympus se lancera dans des réalisations beaucoup plus personnelles.





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François-Marie Dumas - info@moto-collection.org

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