Orial
750 cm3 MAG, side-car Harley - 1920
Une des premières productions de la marque lyonnaise
Orial alias G.L. est lune des marques françaises qui sest le plus illustrée en courses de side-car au début des années 20, lors de farouches confrontations avec les Harley-Davidson.
La marque Orial (Office de Représentations Industrielles et Automobiles Lyonnais) est créée à Lyon en 1920 par Joseph Voland et Lacroix-Laval pour vendre différentes marques de motos et d'automobiles, rachète les licences de construction de G.L .en 1920.
Toujours sous label GL, les motos présentées au salon de 1921 sont équipées comme précédemment du 750 MAG semi-culbuté. Luxueuse et couteuse, la 750 G.L./Orial est vendue en solo ou, pour 6500 F, avec son side-car G.L. Elle ne diffère guère d'ailleurs des versions G.L. de 1919 que par la disparition du carter étanche de la transmission finale.
La grande famille des MAG semi-culbutés
Cette génération des MAG semi-culbutés est apparue en 500 et 750 cm3 puis s'est enrichie de 1000 et 1100 cm3. En 1922 naît une 600, construite en France par souci d'économie et destinée à contrer les Harley et Indian des surplus de la Grande Guerre vendues à vil prix. Ce moteur longue course conservait cette particularité, née au début du siècle, des deux soupapes situées face-à-face, l'admission culbutée et l'échappement latéral.?
C'est avec une telle 600 cm3 attelée au side-car course si particulier de la marque que Raymond Guiguet remporte le Grand Prix de Lyon, puis le GP de France à Provins en 1921.
Éphémère carrière
Orial produit également des cyclecars à 4 roues sous licence de Sénéchal en 1923 et 1924 avec des moteurs 900 cm3 à quatre cylindres. Ils auraient aussi tenté de s'investir dans le deux temps avec une 250 et une 175 cm3 vers 1921 sans qu'on soit certain que ces versions aient été réellement commercialisées. En 1922, le principal pilote d'Orial, Raymond Guiguet, passe chez Koehler-Escoffier en même temps que Drevet, actionnaire important et administrateur d'Orial qui achète la marque Koelher Escoffier pour la revendre à Guiguet quelques mois plus tard . On nentend dès lors plus guère parler d'Orial, mais on retrouve pourtant un manuel d'entretien daté du 3 mai 1927 concernant des 300 mono et 600 bicylindre à moteurs MAG toujours semi-culbutés
Moteur MAG type 2C14 bicylindre 4 temps en V longitudinal à 45° refroidi par air - 741 cm3 (72 x 91 mm) - Env 13 ch/3800 tr/min Distribution semi-culbutée - Allumage Magnéto France - Carburateur Amac - Graissage à huile perdue, pompe à huile mécanique et manuelle dappoint - Embrayage monodisque à garnitures liège - Boîte pendue Sturmey-Archer à 4 rapports (en 1921) commandés à main par levier à gauche au réservoir - Transmissions primaire et secondaire par chaînes - Cadre simple berceau interrompu - Suspension avant par fourche à parallélogramme à ressorts horizontaux et verticaux (photo à 2 ressorts horizontaux enfermés) - 2 freins arrière, à bande sur tambour en sortie moteur et à tambour sur la roue - 3 roues à broche interchangeables - Pneus Dunlop 650 x 65 (26 x 3 ) à talons - Réservoir entre-tubes avec compartiments essence et huile - Éclairage acétylène - 128 kg + side env. 70 kg - 65 km/h avec side-car.
Cette version est très certainement l'une des toutes premières à porter le logo Orial fin 1920 ou tout début 1921 et elle conserve le levier de changement de vitesses à gauche alors qu'il passe à droite sur les modèles 1921. Le side-car de la marque restant introuvable, celui monté est un Harley-Davidson.