Tunin Prina à Asti, fabricant de vélos réputé, vient au scooter en 1950 et fait le choix, comme le Freccia Azzura d'Ambrosini ou le FM tout aluminium des frères Molteni, de construire un modèle luxueux et bien différent des populaires Vespa et Lambretta. Magnifique, mais, commercialement parlant, ce n'était pas une bonne idée. Cela dit les versions dénudées produites en 1952 par Orix Prina, les modèles B en 175 et C en 125, n'eurent guère plus de succès. On notera que dans tous les autres pays européens, sauf en Allemagne, seuls eurent un succès durable, les scooters populaires bénéficiant d'un prix très bas grâce à leur production de masse. 

L'Orix, présenté au salon de Milan 1950, arrive dans un monde du scooter en pleine effervescence, et s'y distingue par une carrosserie originale et richement équipée. Carrosserie tout en longueur et peinte en deux tons pastels de bleu ou de vert, proéminentes écopes latérales façon avion de chasse et superbe capotage chromé du guidon et du phare (qui intègre tous les câbles de commande), l'Orix a trouvé son inspiration esthétique dans les rêves de son époque, les voitures américaines et les jets à réaction. Après en début avec un 125 cm3 qui avait bien du mal à tirer cette grande carrosserie,  l'Orix adopte rapidement le vigoureux JLO 175 cm3 à boîte 4 vitesses commandées par deux pédales au pied gauche (à l’Allemande, moteur oblige) sur le tablier.

Ses qualités ne suffirent pas l'Orix pour s'imposer. Comment l'eut-il pu, en étant affiché à 265000 Lires en 1952 alors que le Vespa 125 en valait 168 000 la même année.

Tunin Prina n'ayant pas les capacités financières pour continuer la production de ses scooters en arrête la production en1953 après n'avoir produit que 100 exemplaires de ce beau B.