Ossa
350 Super Pioneer - 1976
Le "gros mono" d'Ossa

De plus en plus spécialisé dans la moto tout terrain, Ossa se devait de répliquer à l'arrivée sur le marché des 348 et 363 cm3 Montesa Alpina et Frontera, 356 cm3 KTM GS Enduro, Suzuki TS 400 et autres DT 400 ou XT 500 Yamaha : ce fut la 350 Super Pioneer.

Puissante et légère
Au fil des ans, les modèles enduro (Pioneer et leur dérivé compétition Desert) ont beaucoup évolué chez Ossa, tout en gardant la simplicité des modèles originels, comme un louable souci de standardisation. Par rapport aux 250 Pioneer antérieures le descriptif n'a presque pas changé et pourtant tout ou presque est nouveau. A commencer par le moteur de 302 cm3 qui développe 32 ch et dont on remarque le cylindre avec ailettes interrompues. Le double berceau tubulaire est également nouveau avec des amortisseurs à gaz (absents sur la photo) montés plus inclinés, tout comme les freins qui, curieusement, sont de plus petit diamètre (120 au lieu de 163 mm) et non plus du type central mais à tambour déporté, tout ceci pour gagner du poids. Ossa annonce ainsi cette moto pour 105 kg, alors que le poids des motos japonaises évoquées précédemment oscille entre 120 et 147 kg.

Une marque tournée vers l'export
Devant l'orientation d'une partie de la clientèle espagnole vers la petite voiture, Ossa, tout comme les autres constructeurs espagnols se tourna très tôt vers l'exportation, y compris aux États-Unis. En France, ces motos, importées par Marcel Seurat, remportaient, en 1976, les championnats de France d'enduro 250 inter et national avec Vernier et Costes.

Monocylindre 2 t temps refroidi par air - 302 cm3 (77 x 65 mm) - 32 ch/6 200 tr/min - 4,5 mkg/4 200 tr/min - Graissage mélange 5% - Allumage Motoplat - Boîte 5 rapports - Cadre tubulaire double berceau - Pneus av. 3,00 x 21", ar. 4,50 x 18" - Freins à tambours av./ar. ø 120/150 mm - Longueur 2 090 mm – Empattement 1 385 mm - Réservoir 12 l -105 kg - 140 km/h

La Ossa 350 Super Pioneer valait 10 400 F (et sa petite sœur de 250 cm3 9 850 F) en 1976, ce qui la plaçait entre les modèles japonais moins chers d'un millier de francs et la très onéreuse KTM.