Palmieri & Gulinelli, à Bologne, fabrique de pièces en tôle emboutie (réservoir, garde-boue et même des cadres complets) pour l'industrie du deux roues. Ils décident de sauter le pas et font une entrée remarquée au salon de Milan à l'automne 1957 en présentant un scooter et une gamme de cyclomoteurs sous la marque Guizzo. Ces derniers ne laisseront guère de souvenir, tandis que le scooter, avec son châssis porteur en tôle emboutie, bien campé sur de grandes roues de 14" à rayons, est salué pour son élégance. Le bloc moteur Minarelli deux temps de 150 cm3 à boîte quatre vitesses et cylindre horizontal prend place sous le tunnel central ce qui est idéal tant pour la répartition des masses que pour le refroidissement. On ne peut pas gagner sur tous les plans, cette disposition empêche d'avoir un plancher plat. Le phare est fixe sur le tablier et la selle est biplace. La suspension avant est de type Earles. Les premières livraisons arrivent au printemps 1958. Absent sur les modèles de présérie, un coffre fait son apparition à l'intérieur du tablier sur la version définitive qui sera produite à 400 exemplaires. 

Si la première année de commercialisation confirme que concurrencer Vespa et Lambretta sur le marché italien est illusoire, les ventes à l'export (Benelux, Europe du Nord et Amérique du Sud principalement) sont encourageantes et Palmieri & Gulinelli présentent à la foire de Londres en janvier 1959 une version "Tourisme international" de leur scooter. L'esthétique s'affine grâce à une proue redessinée, même si le phare accroché au guidon donne l'impression bizarre de "pendre". Les roues de 12", maintenant à voile plein, donnent une allure plus trapue. Les suspensions avant et arrière sont monobras. L'avant à roue tirée sur le côté droit est similaire à celle de la Vespa et le bras arrière intègre la chaîne dans un carter étanche. Une roue de secours installé à l'arrière de la carrosserie est disponible en option. Environ 700 exemplaires sont construits et ce modèle est vendu sous la marque Alpino en Argentine. Une troisième évolution est présentée au salon de Milan en novembre 1959. La nacelle de phare prend une position "classique" sur le guidon et le moteur est maintenant refroidi par un ventilateur. Environ 1200 exemplaires de cette version ont été produits.  

Palmieri & Gulinelli revoient totalement leur copie en présentant au salon de Milan en décembre 61 une quatrième version du scooter. Le moteur, oscillant avec le monobras arrière, est en position vertical sous la carrosserie devant la roue arrière. Le châssis est en tube et la coque n'est plus porteuse. La suspension avant à roue poussée, toujours en porte-à-faux, passe du côté gauche. Le scooter, jugé sur des roues de 10" dispose maintenant d'un plancher plat, mais, malheureusement, il perd au passage sa personnalité et se rapproche esthétiquement d'un Lambretta. La production s'arrête en 1963 après la vente d'environ 2300 exemplaires. 

Le Guizzo est ici photographié au salon de Milan de 1959, dans saversion lmk3 la plus aboutie.