Pannonia
250 P 20 - 1974
L'ambassadrice magyare
La moto hongroise a toujours été assez discrète, et on n'en connaît guère, en France, que les Pannonia, baptisées d'après le nom romain de la Hongrie. Les labels Pannonia (250), Danuvia (125), puis Berva (cyclos), Tünde et Panni (pour les scooters) furent créés lors de la phase libérale que vécut la Hongrie dans les années cinquante. Auparavant, toutes ces productions étaient indifféremment commercialisées sous l'appellation Csepel, du nom de l'île située sur le Danube, au sud de Budapest, où étaient construites ces motos.
On soigne l'export
Ce sont essentiellement des bicylindres qui abordèrent nos marchés autour de 1970, mais la première Pannonia, la P10 de 1954, un mono dérivé d'une 250 Csepel née en 1951, avait participé au Bol d'Or, de 1956 à 1959, avec un certain succès. Apparu en 1967, le twin P20 est inspiré des Adler et Yamaha. Il va subir une ultime évolution P21 en 1974, reconnaissable à sa fourche à soufflets et à son tableau de bord séparé. La P20 y avait déjà droit à l'export, où elle arborait même une présentation encore plus "jeune", comprenant notamment un carter de chaîne moins enveloppant, des flancs de réservoir chromés, un gros frein avant, etc
Carrière écourtée
Réputée assez libérale sur le plan économique, la Hongrie avait pu faire appel à des fournisseurs capitalistes dans la construction de ces machines, notamment pour les carburateurs Mikuni d'origine japonaise. La production de motos en Hongrie a définitivement cessé en 1975, la P21 (avec la P12 mono) en fut donc l'ultime représentante.
Bicylindre 2 t refroidi par air - 246 cm3 (56 x 50 mm) - 23 ch/7 500 tr/min - Distribution par la jupe du piston - Lubrification par mélange - Allumage par batterie/bobine - Boîte 5 rapports - Transmission par chaîne - Cadre double berceau tubulaire - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante - Freins av. et ar. à tambour - Pneus av. 3,00 x 18", ar. 3,25 x 18" - 142 kg - 140 km/h.
La Pannonia P20 fut l'une des motos de série les plus évoluées dans les pays de l'Est. En vignette la version spéciale qui courut (pour la seconde année consécutive) au Bol d'Or en 1972.