Parisienne
250 Grand Prix?- 1985
Möller trébuche

Lorsque Jorg Möller est recruté en 1984 par l'écurie montée avec le concours d'Elf-Suisse par Michel Métraux, c'est la panique parmi la concurrence. Cet ingénieur allemand, né en 1945, n'a jusque-là connu que la réussite, de ses débuts chez Kreidler Van Veen en 1971 jusqu'au 250 MBA en passant par les 125 et 250 Morbidelli ou le 125 Minarelli. Quant à l'écurie, elle a démontré au cours des saisons précédentes que le soutien financier des cigarettes Parisienne lui autorisait certaines prétentions.

Deux ans pour rien
Dans son architecture, la mécanique que dessine Möller pour 1985 est l'héritière directe de son Morbidelli-MBA. Spécialiste des moteurs mais peu doué pour les parties cycle, il confie la réalisation du cadre au Néerlandais Nico Bakker. La carrière de la Parisienne, malgré de coquets budgets et de solides compétences, va pourtant rester discrète, sans doute en partie à cause de rapports difficiles entre Möller et son équipe. Jacques Cornu renonce ainsi à utiliser cette machine après quelques courses, et Pierre Bolle lui-même ne parvient ensuite à décrocher que de modestes places d'honneur. Il n'accédera en deux ans qu'à cinq reprises à la sixième place d'un Grand Prix, terminant à chaque fois onzième du championnat. Dans le même temps, Cornu réalisera de bien meilleures performances avec sa banale Honda.

Abandon par jet de l'éponge
Fin 1986, l'écurie préfère donc remiser sa propre machine et s'engage, la saison suivante, avec des Honda peintes à ses couleurs, sans que le projet d'un cadre monocoque réalisé par Louis Christen ne se soit concrétisé.

Bicylindre 2 temps refroidi par eau - 249 cm3?(56 x 50,6 mm) - 75 ch/11 800 tr/min - Distribution par disques rotatifs - Lubrification par mélange - Allumage électronique - Boîte 6 rapports - Transmission par chaîne - Cadre double berceau tubulaire - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante à leviers - Freins av. et ar. à disques - Roues de 17" et 18" - 95 kg - 250 km/h.

Elle faisait figure d'épouvantail, par ses budgets comme par les talents qu'elle avait réunis, mais la Parisienne ne répondra jamais, en deux ans d'exploitation, aux espoirs de ses créateurs.