Peugeot
50 cm3 103 L & LV - 1972
Icone des années 70 et 80
Au milieu des années 60, Peugeot commence à renouveler sa gamme vieillissante de cyclomoteurs en remplaçant progressivement la série des BB par les séries C et L. Le véritable renouveau arrive fin 1968 avec les débuts de la série 100 et la présentation du 101 et du 102. Leurs lignes tendues et le phare carré modernisent considérablement le style. Le 101 est un cyclo économique. Son moteur de 1 ch ne lui permet pas de dépasser les 35 km/h. Dans sa version standard il est dénué de suspension et il se contente de freins à patins. À destination de la clientèle féminine, il est en concurrence directe avec le Motobécane Cady. Il est accompagné par le 102, plus puissant avec son moteur développant 1,5 ch lui permettant d'atteindre les 45 km/h réglementaires, tout en restant économique à l'achat. Fin 1970, Peugeot présente le 104 (à ne pas confondre avec le BB104 des années 60), un cyclomoteur haut de gamme équipé d'un tout nouveau moteur à clapet développant 1,9 ch à 5 500 tr/min. Peugeot annonce sa nouveauté comme "le plus moderne et le plus perfectionné de tous les cyclomoteurs du marché".
Un trou à combler
Pour combler le trou entre 102 et 104 (ça tombe bien, il reste un nombre de disponible !), Peugeot présente fin 1971 le 103. En associant le style moderne et jeune des 101/102 au moteur performant du 104, C'est un coup de maître. Suivant les codes de la série 100, le cadre est constitué d'une grosse poutre centrale sur laquelle est soudé le réservoir en tôle emboutie à l'avant et sous laquelle est fixé le moteur. Au gout du jour, simple d'utilisation et d'entretien et d'un prix abordable, le 103 propulse Peugeot à la première place des fabricants de deux roues en France devant Motobécane en 1973 avec 786 137 unités produites, dont 150 000 pour l'export. En 1974, 550 000 exemplaires du seul 103 sortent des chaînes de lusine de Mandeure. Le 103 se décline rapidement en différentes moutures pour occuper toutes les niches du marché, et surtout tout les budgets. Dès les premiers mois, le 103 standard se double des 103 V (pour variateur) 103 S (pour suspension arrière), 103 SV (on vous laisse deviner), le 103 L (pour Luxe avec garde-boue avant, flancs de réservoir et boite à outils en Inox), le 103 LV, le 103 LS, et le haut de gamme, le 103 LVS. D'autres versions sont présentées au fil des ans, comme le 103 VSC (C comme
clignotant, et cela suffit pour faire un nouveau modèle !) ou le BVS avec une selle biplace. En 1977, en plus de quelques modifications esthétiques, le moteur passe de 1,9 à 2,3 ch. En 1978 la gamme remodelée comprend maintenant le L2 (modèle standard sans suspension arrière), LV2 (avec variateur), S2 (suspension arrière) et SVL. Mais surtout, 1978 est lannée de sortie de la 103 SP, le modèle sportif qui a fait rêver tous les adolescents des années 80 (enfin, sauf ceux qui préféraient le Ciao). La grosse évolution esthétique apparait en 1981 en même temps que de nouvelles appellations qui adoptent un M en préfixe, MV, ML, MVB, ou MVC et MVL pour les modèles les plus cossus.
Le déclin suit les déclinaisons
La base du 103 est dès lors mise à toutes les sauces, du modèle aseptisé de fin de règne comme le Vogue, au modèle "compétition client" RCX avec poutre fermant le cadre et refroidissement liquide. Le Peugeot 103, tous modèles confondus, s'est vendu à plus de 3 millions d'unités dans le monde. À partir du début des années 2000, le cyclomoteur type "mob" s'éclipse progressivement, remplacé dans le coeur des ados par les scooters sportifs comme le MBK Booster. Peugeot arrête la production du 103 en 2017.
Moteur monocylindre 2 temps à refroidi par air - 49,9 cm3 (40 x 39 mm) - 1,9 ch à 5 500 tr/min - Carburateur Gurtner ø 12mm - Graissage par mélange 2 à 4% - Allumage par volant magnétique - Embrayage automatique centrifuge - Variateur automatique sur la version LV - Transmission primaire par courroie trapézoïdale , finale par chaînes séparées vélo et moteur - Démarrage par pédales - Cadre ouvert en tube et tôle emboutie - Réservoir 4 l - Suspension avant fourche télescopique - Pas de suspension arrière - Pneus AV et AR 2,00 x 17" - Freins à tambour AV et AR ø 80 mm - 40 kg - 45 km/h
Le 103 est ici dans sa version la plus simple sans suspension arrière. Pour faire sport, à une certaine époque, on repliait les deux branches du guidon vers l'intérieur pour les rapprocher ce qui donnait une position de conduite totalement illogique et inefficace.