Peugeot
50 cm3 BB 1 TL - 1958
L'idole des jeunes

Alors que le vélomoteur, la moto et le scooter voient leurs ventes chuter dramatiquement, Peugeot n'en présente pas moins, au salon de Paris d'octobre 1957, une nouvelle version de scooter, le S 57 C, et une moto, la 356 TB.

La BB qui fait parler la poudre
La troisième nouveauté présentée à ce salon est moins glorieuse, mais elle est dans le "créneau porteur" qu'est alors le cyclomoteur utilitaire : c'est le BB 1L qui prend le relais des BIMA vieillissantes, à moteur horizontal à transmission par galet sur la roue arrière. Alors que la BIMA est dépourvue de tout embrayage, calant à chaque arrêt, le BB 1 possède un «double embrayage automatique par coupleur auto-progressif Peugeot Centre» : ces termes technico-publicitaires désignent, plus simplement, un système d'embrayage automatique à poudre, libérant totalement le pilote des pédales, si ce n'est pour la mise en route ou pour soulager le moteur dans des côtes un peu sévères. Ce système comprend donc un boîtier cylindrique rempli de 80 g de grenaille de fonte, solidaire de l'arbre moteur ; dans cette grenaille baigne un disque ondulé, solidaire, lui, de la transmission ; sous l'effet de la rotation, la poudre entraîne le disque et provoque un embrayage automatique autant que progressif. Paradoxalement, c'est cet embrayage qui sera le maillon faible face à la Mobylette AV78 Mobymatic et aux autres modèles de la série, les grands concurrents.

La famille BB
Le bas de gamme est le BB 1N, sans suspension, avec frein avant à patins. Il est suivi du BB 1T à fourche télescopique et deux freins à tambours et du BB?1TL à profonds garde-boue ; vient enfin le BB 1TLS à suspension arrière à bras oscillant.