Puch
SRA 150 - 1958
Le pain blanc en premier
Après avoir produit près de 85 000 scooters R, RL et RLA depuis 1952, Puch présente, fin 1957, le scooter SR. La marque de Graz domine alors ce marché en Autriche, devant son concurrent viennois Lohner, et tente d'augmenter encore son avantage. On reconnaît ce nouveau modèle à sa suspension avant oscillante, d'où le préfixe S (pour Schwinge) devant le R de Roller, mais la carrosserie a, elle-aussi, profondément évolué. Le SR reste disponible comme le R en 125 ou 150 cm3, dans la mesure où sa mécanique est pratiquement inchangée. Comme pour le RL, une version A (comme Anlasser) avec démarreur électrique est prévue.
Au creux de la vague
Plus puissant mais plus lourd que le RL, le SR va connaître un moindre succès malgré ses qualités routières supérieures. Sa suspension notamment, amortie hydrauliquement, marque un net progrès sur la série R, qui était déjà très appréciée pour ses grandes roues. Malheureusement, à partir de 1962, la vague scooteriste s'est retirée, et les ventes se font rares. Puch va malgré tout conserver les SR à son catalogue jusqu'en 1968, pour une diffusion au compte-gouttes. 35 000 unités en seront alors tombées des chaînes, dont 9 526 unités SRA 150. Les meilleures ventes du SR s'établiront à 13 500 en 1959, contre plus de 23 000 à la série R en 1955. Puch avait bien mangé son pain blanc en premier.
Persistance d'un concept
A partir de 1965, un autre scooter, mais en 50 cm3 cette fois, prendra courageusement le relais. La gamme comprendra encore par la suite de tels engins, souvent dûs à une coopération avec Suzuki.
Monocylindre 2 t refroidi par turbine - 147 cm3 (57 x 57 mm) - 6 ch/5 500 tr/min - Distribution par la jupe du piston - Lubrification par mélange - Allumage par batterie et bobine - Boîte 3 rapports - Trans-mission par chaîne - Cadre à simple poutre tubulaire - Suspensions av. et ar. oscillantes Freins à tambour - Pneus 3,50 x 12" - 114 kg 80 km/h.
Livrable en deux tons de bleu, le SR était également disponible en rouge et beige. La roue de secours faisait l'objet d'un supplément, tout comme la selle assortie à la carrosserie.