Royal Enfield
500 LF Special - 1934
Une sportive de hautes performances

Alors que le monde commençait à oublier les effets du crash de Wall Street et la dépression, la demande pour des motos sportives performantes s'intensifia. Profitant de ce nouvel élan, la marque anglaise Royal Enfield proposa, à la fin de 1932, sa 500 LF Special qui inaugurait la fameuse gamme des modèles sportifs Royal Enfield Bullet.

Quatre soupapes
La LF était propulsée par un monocylindre culbuté au rapport alésage-course presque "carré" de 85,5 x 85 mm donnant 488 cm3, des cotes adoptées par la firme de Redditch, en 1927. Mais à la différence des moteurs précédents, le nouveau bloc comptait quatre soupapes et le passage des tiges des culbuteurs était intégré à la fonderie des cylindre et culasse. Le moteur était alimenté par un seul carburateur mais disposait de deux échappements pour satisfaire aux critères de la mode d'alors. Raffinement de détail, il fallait actionner la pédale de frein pour débloquer la béquille centrale.

Version course
Royal Enfield engagea un modèle spécialement préparé au Senior TT sur l'Île de Man, en 1934. Ce modèle avait une bielle à chapeau de type automobile, tournant non pas sur aiguilles ou sur des coussinets en régule, mais sur une bague flottante en duralumin. La machine était pilotée par Jack Stocker, trialiste émérite et, plus tard, directeur des ventes de la firme, qui chuta au 4e tour. Royal Enfield adapta par la suite une évolution de ce montage de la tête de bielle sur tous ses modèles quatre temps.

Monocylindre 4 temps refroidi par air - 488 cm3 (85,5 x 85 mm) - 34 ch/6 000 tr/min - 4 soupapes culbutées - Allumage magnéto - Carburateur unique - Boîte séparée 4 rapports - Transmissions primaire et secondaire par chaînes - Cadre double berceau boulonné sur un tube supérieur unique - Fourche à parallélogramme - Freins à tambour - Pneus av. 21", ar. 19" - 137 kg - 169 km/h.