San-Sou-Pap
250 SJA racing - 1931
Un modèle unique
La société Motex créée en avril 1926 dépose les marques Motex et Sansoupap en juillet 1926, puis faillite en février 1934. Les motos sont construites à Pantin chez Desouche, David et Cie. La faillite de Mototincteurs en 1934, qui accueillait sous cette entité les marques Sansoupap et Rovin entraîne également lagence de vente Motex (qui perdurera sous le nom de Motrex jusquen 1992 : extincteurs, location de locaux
). Les premières motos San-Sou-Pap, fabriquées à partir de 1926 à Pantin et plus tard à Colombes, sont, logiquement, des deux temps de 175 puis 250 cm3. Elles se rendent vite célèbres par leurs performances et leur robustesse et remportent, de 1927 à 1929, le fameux rallye Paris-Les Pyrénées-Paris. Lancé par ces succès, San-Sou-Pap, associé à Rovin, étend sa gamme aux quatre temps
qui porteront donc un nom de marque bien antinomique, mais ne valait-il pas mieux encore que celui de la société Mototincteurs ?
Une gamme très variée
Les premiers quatre temps de la marque, en 1929, sont des 250 et 350 cm3 à moteur JAP à soupapes latérales ou culbutées et le fleuron de la gamme est cette version racing. Elle sera surpassée en 1931, sur le plan sportif et sur celui de la cylindrée, par les nouvelles 350 EMSV7 équipée d'un moteur Velocette à ACT (et 25% plus chère) et l'EMMAGS mue par un 500 cm3 MAG.?Modèles qui inaugurent également un nouveau cadre double berceau en tôle emboutie. SanSouPap ne se contenta pas de monter des moteurs importés de Grande-Bretagne (Jap et Velocette) ou de Suisse (Mag) mais produisit aussi ses propres mécaniques pour les deux temps et certains quatre temps à soupapes latérales. La marque disparaîtra en 1934.
Super Sport plus que course
Grâce aux talents de préparateur de Raoul Pegulu, marquis de de Rovin, les San-Sou-Pap remportèrent maints succès sportifs tant dans les rallyes d'endurance, fort populaires alors, qu'en courses de côte, un type d'épreuve pour lequel était tout particulièrement destinée cette 350. Les participations de la marque aux courses sur circuit furent plus rares. La 250 SJ présentée est a priori un modèle unique réalisé pour la cuourse et ne figurant pas dans les catalogues, ni dans les fiches d'homologation.
Moteur JAP monocylindre 4 temps refroidi par air - 245,5 cm3 (62,5 x 80 mm) - Soupapes culbutées - Allumage magnéto - Graissage par pompe mécanique et huile perdue - Boîte Sturmey-Archer 3 rapports, changement par sélecteur au pied système Vitex - Transmissions primaire et secondaire par ?chaînes - Cadre double berceau rigide - Suspension av. à parallélogramme - Roues de 21" - Frein avant Perrot-Piganot à tambour déporté ø 180 mm, ar. ø 170 mm - 135 kg.
Sportive légère et performante, cette 250 SJA exceptionnelle semble être un modèle unique. C'est la seule de la marque à utiliser une boîte Sturmey-Archer.