Saroléa
23 S - 1928
La genèse des culbutées de la Doyenne

Contrairement aux Français, les Belges ne profitèrent que très peu des stocks laissés par les Alliés.?Aussi, à la reprise de ses activités en 1918, Saroléa modernisa ses modèles d'avant 1914, livrant ainsi des 550 à courroie, rapidement suivie de 500 et 350 cm3, toutes munies d'un moteur à soupapes côte à côte et, à partir de fin 1922, d'une transmission secondaire par chaîne.

Le début d'une grande lignée
Paris, décembre 1923, la Doyenne (ainsi nomme-t-on Saroléa en Belgique) dévoile sur son stand son nouveau haut de gamme : une superbe 500 cm3 culbutée.?Comme toujours, la finition est exemplaire et la motocyclette a fort belle allure dans son émail noir rehaussé de filet or. Alliant le ramage au plumage, la belle fut rapidement adoptée par les sportifs qui la firent participer à toutes les courses possibles, dans toute l'Europe – de l'Italie à la Suède – mais également dans des contrées aussi exotiques que le Japon alors grand amateur de motos européennes.

Sept versions successives en cinq ans
Roulant de succès en victoire, de multiples lettres de l'alphabet se déclinèrent derrière le 23 qui caractérisait la quart de litre. On vit ainsi successivement apparaître de 1923 à 1928, les 23 G, K, N, M, P, R et S, dernier modèle de cette série.?Ces ultimes versions possédaient des colonnettes attachant la culasse directement au cylindre, solution qui sera reprise, à partir de 1930, sur tous les modèles culbutés et ce jusqu'à la cessation de la production de ceux-ci vers 1956.

Monocylindre 4 temps - 500 cm3 (80,5 x 99 mm) - Soupapes culbutées - Carburateur Amac semi-automatique - Graissage automatique sous pression par pompe Best & Lloyd avec appoint manuel type coup de point - Allumage magnéto - Boîte Sturmey Archer 3 rapports jusqu'en 1926 et de fabrication maison ensuite, commande à main - Cadre simple berceau ouvert - Fourche av. à parallélogramme type Druid - Pneus 26 x 3 - Freins à tambours - Réservoir 11 l - 105 kg - 130 km/h (à l'alcool).