Sertum
500 VL 4 - 1945
Trop tard
La carrière de Sertum fut aussi courte que brillante et la marque milanaise s'est rapidement fait oublier dans les années d'après-guerre. Belles motos, pourtant, qui se distringuaient par des solutions mécaniques hors du commun et une réalisation rigoureuse.
Fondée en 1922 l'officine Meccaniche Fausto Alberti est au départ spécialisée dans la construction de moteurs industriels ou de bateaux. La marque Sertum ne naît qu'en 1932 avec la VL 175 quatre temps à soupapes latérales, doublée, l'année suivante, par la très utilitaire 120 cm3 Batua deux temps, deux vitesses. Dès 1934 le catalogue s'accroit notablement. La Batua est passée à 175 cm3 avec des versions tourisme, sport et supersport, de la 175 quatre temps est dérivée une 250 et une nouvelle VL 500 est dévoilée au salon de Milan 1934 en version à soupapes culbutées ou latérales. En 1937, la 250 inaugure la fameuse suspension arrière caractéristique des Sertum. On verra mêmede 1934 à 44 une 500 bicylindre à soupapes latérales
Sertum fait partie du clan des cinq grandes marques italiennes avec Benelli, Bianchi, Moto Guzzi et Gilera et participe même à des compétitions en brillant particulièrement aux ISDT de 1939 puis à ceux de 1947 et de 49.
Trop bonne
La construction de l'ensemble de la 500 Sertum a été totalement revue en 1940 à l'occasion de la version MCM produite pour l'armée et toutes les modifications apprtées sont conservés sur cet ultime VL4 produite de 1941à 50. Le moteur surdimensionné avec le vilebrequin sur trois roulements et le pied de vielle sur aiguilles la boîte est désormais commandée par sélecteur au pied droit. Toute la particularité de la Sertum réside toutefois dans sa partie cycle avec saon ingénieuse suspension arroière apparue en 1938. La partie sous la selle du cadre simple berceau ouvert (en tôle emboutie depuis 1940) est en aluminium flanquée de chaque côtés par des boitiers pour la batterie et les outils. Elle reçoit l'axe du bras oscillant monté sur deux roulements (Bagues bronze sur les les versions précédentes). La partie centrale est crénelée et enserrée par le support des lames ressort. Cette onéreuse construction, les roues interchangeables avec de beaux freins à tambour centraux et et d'autres détails expliquent que la Sertum vendue 430 000 Lires valait 10 000 Lires de plus que les Guzzzi 500 Astore et Gilera Saturno Turismo toute avec de soupapes en tête.
Trop, c'est trop
Le prix des Sertum ne fut cependant pas le seul à précipiter Sertum vers sa faillite en 1952. La crise n'épargne personne à commencer par Sertum qui a laissé passer le coche et s'est concentré sur ses très chères 500 et 250 cm3 et a trop tardé à faire évoluer sa production vers les sportives légères et les scooters que réclamait le marché. Un dernier événement fut fatal, le défaut de paiement dun grand nombre de motos vendues en Argentine. Sertum a été tenté de redresser la situation avec une 125 vitesses à deux temps 4, présenté en 1950. Mais elle n'est finalement jamais entrée en production et, en 1952, Sertum mettait les clés sous la porte.
Bloc moteur monocylindre 4 temps refroidi par air - 498,5 cm3 (84 x 90 mm) - 15,5 ch/4600 tr/min - Compression 5 à 1 - Culasse aluminium, cylindre fonte - Soupapes latérales - Allumage magnéto - Alimentation par carburateur Dell'Orto MC 26 F - Lubrification à carter sec, pompe à pistion, et réservoir 2 l d'huile séparé intégré sous le bloc moteur - Embrayage multidisque humide - Boîte 4 vitesses par sélecteur à main ou au pied - Transmissions primaire par engrenages droits, secondaire par chaîne - Cadre simple berceau interrompu en tubes et tôle emboutie. La partie centrale en fonderie d'aluminum derrière le bloc moteur reçoit les lames de ressort verticales - Suspension arrière oscillante à lames de ressort et amortisseurs à compas de friction - Roues interchangeables et Pneus 3,25 x 19" - Empattement 1450 mm - Freins à tambours centraux ø 200 mm - 5 l/100 km - 180 kg - 115 km/h.
Superbement finies, les Sertum étaient en émail rouge avec une base du réservoir entièrement chromée.