Les établissements Emile Talon à Montbéliard dans le Doubs étaient finalement en avance sur leur temps en nommant "Tamoto" leur petite 125 cm3 à mi-chemin entre le scooter et la moto. De nos jours, il n'est pas une société qui vous propose "Moncompte", "Mamachine" etc.

Pilote d'essai et de course pour le département motocyclettes des usines Peugeot, Emile Talon, victime d'un accident lors d'une course de Paris à Bordeaux, quitte la marque de Beaulieu-Valentigney en 1949 pour s'établir non loin de là, à Montbéliard, en tant que constructeur. Le seul modèle produit, présenté au salon de Paris 1949, restera au catalogue pendant les trois ans d'activité de Tamoto, qui fait faillite début 1952. 

C'est une curieuse 125 cm3 carrossée est juchée sur des petites roues de 11 pouces (presque !). Les roues à broche, rayonnées, puis à jante boulonnées, reçoivent en effet des pneus ballon de 270 x 90 (comme les Isetta et nombre de scooters et voiturettes de l'époque, ce qui correspond approximativement à 4,00 x 10,8" en taille moderne, mais on trouve heureusement des refabrications à l'ancienne cote) !  Sa taille mise à part, la Tamoto est de conception très classique avec un cadre simple berceau ininterrompu et rigide. La partie arrière est entièrement enclose et de larges marchepieds enveloppants protègent le pilote. Une roue de secours sous housse, s'accroche à l'arrière. La suspension avant est télescopique à bain d'huile, et, si le cadre est rigide, la selle monoplace, bénéficie d'une belle suspension à ressort. 

De 1949 à 1951, les établissements Lardy à Suresnes, producteurs des moteurs Ydral ont livré 137 moteurs 125 cm3 type L45 à la société d'Emile Talon pour fabriquer ses Tamoto qui ont la particularité d'avoir les cylindres retournés avec leur double échappement vers l'arrière.