Terrot
350 HSSE - 1930
Une des meilleures 350 de son époque

Une fois n'est pas coutume, voici une fiche qui est plus un "papier d'humeur" qu'un descriptif technique. Pourquoi ? Tout simplement, pour rendre à la France, sans chauvinisme aucun, ses réels titres de gloire motocycliste. Car la Terrot HSSE est sans doute une des meilleures 350 "Supersport" de son temps, tous pays confondus… n'en déplaise aux anglomanes.

La meilleure construction possible
Très grand constructeur avant 1914, Terrot n'est revenu au sommet que depuis quatre ans quand sort, au salon de Paris d'octobre 1929, la HSSE. Elle hérite de toute la technique des motos de course dijonnaises, en particulier du graissage à carter sec par pompe Pilgrim, d'un vilebrequin très renforcé tout en acier (et de l'acier du meilleur métallurgiste français, Aubert & Duval), d'une bielle plus large tourbillonnant sur deux rangées de galets, d'une pignonnerie de distribution au module de denture augmenté, de linguets de cames à rouleaux, etc. Le cadre est celui qui passe sous la boîte de vitesses à rapports serrés, solidement fixée par quatre goujons. Le reste est à l'avenant, comme le réservoir d'essence en tôle de laiton de 15/10° de mm, ou encore les brasures soigneusement limées et le meilleur émail de chez Duco : Terrot n'a lésiné sur rien !

La HSSE au plus haut niveau mondial
Quelle 350 culbutée opposer à la HSSE en 1930 ? Rien en France, à moteur français. En Angleterre, sûrement pas une BSA Sloper, ni une machine à moteur JAP, moins moderne. Il n'y a rien chez Norton, et les modèles Sunbeam ou AJS, du même niveau, sont bien plus chers. En Belgique, la Saroléa, très bien construite aussi, n'a pas de carter sec. Pas de concurrence réelle en Allemagne, sauf NSU, un peu plus en Italie, mais avec un moindre soin de construction. Où sont les rivales ?