1956 - 1957
Terrot
175 S2T
En attendant les quatre temps
Commercialisée pendant à peine une année, du salon 1956 à octobre 1957, la Terrot 175 S2T, sur jumelle de la
Magnat-Debon LMC sortie l'année précédente, n'aura qu'une diffusion très restreinte. La marque dijonnaise ne fera d'ailleurs guère d'efforts pour la promouvoir. Il est vrai que ce n'est pas vraiment un enfant de la maison, le moteur Nervor vient de chez
Radior, tout comme le cadre et le montage final n'est même pas fait dans les usines Terrot de Dijon, mais dans celles de Radior à Bourg-en-Bresse. Terrot et son patron technique, Edmond Padovani, se concentrent depuis les débuts de 1956, sur la préparation de la prochaine gamme quatre temps : la 175 Tournoi sera présentée au salon 1956 et commercialisée en juin 1957. Elle est bien sûr beaucoup plus chère que la S2T. Annoncée à 210 000 F au salon 1956, la Tournoi est vendue 240 000 F en mars 1958 F alors que la S2T n'était affichée qu'à 158 200 F en 1957. Évincée par cette concurrente beaucoup plus moderne, la S2T disparaît du catalogue en octobre 1957. Peu produite, elle devient encore plus rare, car nombre des survivantes ont été converties au trial dans les années 60. De toute façon, la messe est dite, la moto de tous les jours est en voie de disparition en France comme dans toute l'Europe.
Le faux bloc du Nervor
Au premier coup d'oeil les beaux carters lisses du moteur Nervor qui équipe la Terrot S2T, la
Magnat-Debon LMC et la
Radior Raid, laissent supposer qu'il s'agit d'un vrai bloc moteur. Ce n'est pas totalement exact, moteur et boîte sont totalement séparés et contenus dans un même carter. Il suffit d'oter le carter gauche pour avoir accès à la transmission primaire par chaîne simple, et à l'embrayage à ressort unique et disques acier/Ferrodo. La boîte comporte quatre rapports et le pignon de sortie est sortie à droite,
Assemblage rétro et moderne
Le moteur Nervor et son moderne cadre Radior à suspension arrière oscillante ne sont guère mis en valeur par le fluet réservoir Terrot Aérosport né en 1939 et modernisé en 49 par l'adjonction d'une bande centrale et d'un enjoliveur supérieur en aluminium. La fourche est celle des 125 Terrot en 1949, les garde-boue et le porte-bagages sont empruntés à la
500 RGST. Seule touche de modernisme, le capotage de phare apparu fin 1954 sur les 125 culbutées ETDS (M4SD chez Magnat-Debon) à suspension arrière oscillante.
Moteur monocylindre 2 temps type G375- 173,6 cm3 (62 x (57,5 mm) - 9ch/5500 tr/min - Cylindre fonte, piston plat, culasse en Alpax - Carburateur Amal 375 - Boîte 4 vitesses -- Embrayage 4 disques acier & 3 disques Ferrodo - Transmissions primaire et secondaire par chaînes simples - Allumage-éclairage par volant magnétique Morel 6V avec bobine extérieure - Cadre Radior simple berceau tubulaire dédoublé - Suspension avant télescopique Terrot, arrière oscillante à 2 combinés, amortissement hydraulique - Moyeux freins Terrot ø 130 mm - Pneus 3,00 x 19" - Réservoir 10 l 125 kg - 100 km/h - S2T : 158 200 F en 1957.
Cette Radior en habits de Terrot ne restera qu'une année au catalogue de la marque dijonnaise. En vignette apparaît la coupe de son moteur Nervor