Ultima
330 Type A - 1923
La bonne qualité au bon prix
La marque lyonnaise Ultima trouve ses origines dès 1908, quand Eugène Billion, installé rue du Commandant-Faurax, commence à produire des moteurs pour Deronzière et ses sous-marques, sans d'ailleurs les marquer à son nom. Le nom Ultima n'apparaît qu'au début des années vingt, avec une machine à transmission par courroie directe dont le moteur, à cylindre incliné et ailettes parallèles au sol, reste très inspiré du Deronzière. Cette première Ultima, sans type connu, deviendra le type A.
La politique du "tout Ultima"
Soucieux de produire à très bas prix pour ne pas subir la concurrence des braderies de machines des surplus militaires, M. Billion choisit de tout produire dans ses ateliers, y compris carburateur et pompe à huile. Les seules exceptions concernent les pneumatiques, la selle et la magnéto, une France, marque lyonnaise également. Mais produire au moindre coût ne signifie pas produire à moindre qualité : chez Ultima les métaux sont bons, la fonderie fort honnête, et les usinages soignés. Grâce à son moteur au couple généreux et à son embrayage multidisque en bout de vilebrequin largement dimensionné, l'Ultima type A se fit vite une bonne réputation, au moins régionale, de machine efficace et bonne grimpeuse.
Évoluer peu pour maintenir des prix bas
Peu soucieux de modes techniques, Eugène Billion ne fit évoluer le type A que très lentement : la cylindrée est réduite de 404 (70 x 105) à 332 cm3 (65 x 100) en 1923, nouvel ailettage perpendiculaire au cylindre, nouveau réservoir et transmission primaire à chaîne avec embrayage-relais à partir du salon 1924, enfin nouvelles cotes moteur en 1928, 67 x 99 mm, soit 348 cm3. La type A restera cataloguée jusqu'en 1929, ayant conservé sa transmission à courroie et ses pneus à talons !
Monocylindre 4 temps à soupapes latérales - 332 cm3 (65 x 100 mm) - Carburateur Ultima à prise d'air additionnel - Allumage Magnéto France - Graissage à huile perdue par pompe semi-automatique Ultima - Transmission à courroie directe avec tendeur manuel et embrayage multidisque en bout de vilebrequin commandé au guidon - Démarrage à manivelle - Cadre simple berceau interrompu - Fourche oscillante - pneus à talons de 600 x 65 - 65 kg - 70 km/h.
Plutôt moderne, en 1922, grâce à son embrayage, l'Ultima type A sera carrément démodée en 1929, mais son rapport qualité/prix resta intéressant.