En 1935, la vieille marque lyonnaise propose aux amateurs une gamme très complète de motocyclettes couvrant l'ensemble des besoins et accessibles à toutes les bourses. Du vélomoteur monovitesse à moteur 100 cm3 2 temps à 1485 F à la 500 cm3 à soupapes culbutées type D3, bloc moteur 4 temps et transmission acatène à 6775 F en passant par la bicylindre 700 cm3 4 temps type C3 à 5350 F, ce ne sont pas moins de 20 modèles qui figurent cette année au catalogue. L'amateur de 4 temps peut choisir entre deux 250 cm3 (à partir de 3250 F) six 350 cm3, cinq 500 cm3 et une 700 cm3. Pourtant, en 1936, Ultima ajoute à cette offre déjà généreuse, un nouveau modèle, le type YB, décliné en 350 et 500 cm3, à soupapes latérales ou culbutées positionné plutôt vers le haut de la gamme, de 4750 à 5750 F entre les types B et les type D.

Néanmoins, s'il fait figure de nouveauté dans un catalogue Ultima déjà bien étoffé, le type YB dispose d'un moteur bien connu des motocyclistes puisqu'il est apparu en 1932 à grand renfort de publicité, en version culbutée sur les BYS3 et BYS5 350 et 500 cm3 chez le voisin New-Map. Ce très beau moteur, avec ses airs de MAG Jubilé, qui a été abandonné par New Map dès 1935, fait donc sa réapparition chez son fabriquant, cette fois en version à soupapes latérales ou culbutées, les cylindres des 2 types étant commun aux types B, YB et D et les 2 cylindrées ne se distinguant que par leur alésage. Ce moteur, dispose d'une semelle faisant office de carter d'huile et permettant un graissage par spatule (breveté pour le type D) très simple et manifestement efficace. Son carter de distribution en "Y" permet l'entrainement d'une dynamo devant le cylindre et de la magnéto derrière. Il permet à Ultima de proposer 4 belles machines qui éclipsent définitivement les bicylindres type C. Leur cadre double berceau est construit autour de la poutre matricée produite par New-Map et que l'on a déjà vu sur les types D et les types B de haut de gamme. Finalement c'est sa boite belle posée à 4 vitesses et sélecteur au pied, posée sur la semelle du moteur qui constitue la grande nouveauté de 1936. Elle équipe d'ailleurs également les B2X, B4X, B5X et B6X (Type B, 350 et 500 cm3, à soupapes latérales ou culbutées) au prix d'une ultime modification de leur cadre.

Ces belles machines restent au catalogue sans évolution au moins jusqu'en 1939. Seuls les prix grimpent dans une période de forte inflation. Ainsi la YB4X (500 cm3 soupapes latérales) affichée à 5100 F au catalogue 1986 connait une hausse de 20% en cours d'année (l'ensemble de la gamme subit alors des hausses de 10 à 25% suivant les modèles) Malheureusement cette hausse annoncée comme provisoire est bien confirmée en 1937 puisque la YB4X vaut alors 6150 F. A partir de 1938, les catalogues n'indiquent plus les prix. La tache est confiée à des fiches séparées régulièrement mises à jour. En 1939, la YB4X est tarifée en cours d'année à 7200 F. Bien qu'elles soient beaucoup moins chères que les modèle Terrot comparables – une 500 RD alors tarifée à 8800 F- il ne semble pas que tous modèles confondus les YD aient été construits à plus d'une centaine d'exemplaires.