Universal
350 JAP Usine - 1931
Toute la noblesse des constructeurs-assembleurs
Dès sa fondation à Lucerne en 1928, Universal s'engage en course et fait appel aux moteurs JAP. Le choix est restreint pour concurrencer les
Motosacoche genevoises et ses propres moteurs MAG qui, avec les JAP, font alors autorité parmi les motoristes. Les Universal-JAP ne présentent guère de particularités techniques, elles témoignent simplement du soin apporté en Suisse à l'assemblage mécanique. Par exemple, les Universal sont les premières motos à monter leur colonne de direction sur des roulements à rouleaux coniques Timken, en remplacement des classiques et économiques cuvettes de billes. A ce niveau de qualité, l'appellation "assembleur" n'a plus rien de péjoratif.
Le gang des Tessinois
Le patron d'Universal, Antonio Vedova, possède des racines tessinoises, et les premiers pilotes officiels de l'usine seront aussi originaires de ce canton italophone. On connaît surtout les exploits réalisés par Francesco Franconi, avec la 500 Motosacoche Franconi, et il est, sans doute, l'un des plus grands champions européens autour de 1930. Il ne doit pourtant pas éclipser cet autre Tessinois qu'est Elvetio Torricelli. Celui-ci rejoint Universal en 350 lorsque Puch, son précédent employeur, abandonne la course, et la machine illustrée ici sera son meilleur outil au début des années trente.
Reconversion écologique
Universal emploiera les moteurs JAP, en série et en course, jusqu'à la guerre. La marque n'est plus dans la moto depuis le début des années soixante, mais elle subsiste en tant que constructeur de tondeuses à gazon.
Moteur JAP monocylindre 4 temps refroidi par air - 348 cm3 (70 x 90 mm) - 27 ch - Distribution culbutée - Lubrification par carter sec - Allumage par magnéto - Boîte séparée à 4 rapports - Transmissions primaire et secondaire par chaînes - Cadre simple berceau tubulaire - Suspension av. à parallélogramme - Freins av. et ar. à tambour - Pneus av. 3,00 x 21", ar. 3,50 x 19" - 130 kg - 160 km/h.
Cet exemplaire unique de 350 Universal-JAP arbore un moteur véritablement "d'usine", qui diffère par de nombreux points des 350 JAP commercialisés à la même époque.