Un destin mouvementé
Il faut croire que la croissance de son entreprise finit par le dépasser, puisqu'il préfère la quitter, en 1921, lorsqu'elle abandonne la moto, décidément encombrante et trop peu rentable par rapport aux autres activités. Walter crée alors une nouvelle société, dont le propos est de fabriquer des engrenages. Le démon de la moto le reprend malgré tout, et il y succombe en 1926, en concevant une 500 monocylindre latérale, inspirée de la New Hudson mais plutôt banale, qui ne parviendra jamais jusqu'à la série. Pendant ce temps, la société, qui porte son nom, s'est remise à la moto, en étudiant puis diffusant auprès de l'armée, de 1923 à 1925, une 750 V-twin face à la route. Ironie de l'histoire, ce modèle s'y trouve en concurrence avec… l'Itar dessinée par la même firme Walter six ans auparavant !

Tel père, tels fils
Josef Walter, pendant ce temps, caresse toujours l'espoir de revenir à ses chères motos, encouragé par ses deux fils Jan et Jaroslav. En fait, lui-même n'y parviendra jamais. Jaroslav, en revanche, deviendra le plus grand ingénieur motocycliste tchèque de l'après-guerre, sous son nom avec un beau 250 de course à ACT puis chez CZ.

Moteur bicylindre 4 temps en V refroidi par air - 751 cm3 (75 x 85 mm) - Admission automatique, échappement latéral - Allumage par magnéto - Transmission directe par courroie - Cadre simple berceau tubulaire - Pas de suspension - Frein ar. à patins - Pneus 26 x 3 - Env. 65 kg - 70 km/h.

La Walter Type B prouve combien la Tchécoslovaquie fut précoce dans le domaine de la moto. Ce modèle-ci fut l'un des tout premiers, en 1907, à recevoir une transmission par chaîne.