Yamaha
RD 350 LC - 1980
Elle forma une génération de champions

Yamaha crée une énorme surprise en dévoilant, début 1980, la RD 350 LC. Sa dernière née se distingue du reste de la production en optant pour un moteur deux temps, qu'on pensait condamné pour des motos de cette cylindrée, et en avouant des prétentions sportives très affirmées.

L'héritière des TZ
La Yamaha prend donc à contrepied les grandes tendances du moment qui s'orientent vers des modèles peu typés, susceptibles de ratisser large. La LC se veut tout entière vouée aux performances et au plaisir du pilotage. Pour y parvenir, elle dispose d'une mécanique et d'un châssis qui tirent le bénéfice des enseignements apportés par des années de compétition au plus haut niveau avec les TZ. Le résultat est épatant : la Yam accélère comme une fusée, freine fort, tient plutôt bien la route et les 47 chevaux du twin la propulsent aisément à 170 km/h. Pour les amateurs de moto sportive, la RDLC est l'engin rêvé et le succès est immédiat.

De la route a la piste
La LC va ainsi incarner la sportive abordable. Elle va aussi devenir une fabuleuse moto d'initiation pour toute une génération de jeunes pilotes. Les coupes monotypes, organisées un peu partout dans le monde, seront une formidable pépinière de nouveaux talents. Mais le plus grand succès de la
 RD 350 LC est d'avoir réussi à être une excellente sportive en même temps qu'une moto de tous les jours, docile et peu exigeante, et une routière tout à fait acceptable, seulement handicapée dans cette tâche par une gloutonnerie typique des deux temps.

Bicylindre 2 t refroidi par eau - 347 cm3
(64 x 54 mm) - 47 ch/8 500 tr/min - Admission à clapets et valve rotative à l'échappement à partir de 1983 - 2 carbus 
Ø 26 mm - Boîte 6 rapports - Transmission par chaîne - Démarreur par kick - Cadre double berceau tubulaire - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante Cantilever ou Monocross (à partir de 1983) - Freins av.
2 disques Ø 267 mm, ar. 1 disque - Roues 18'' Réservoir 17 l - 148 kg à sec - 170 km/h.

La RD 350 LC : une exception dans la production du début des années quatre-vingts. Seul deux temps dans sa catégorie, elle est la seule à mettre en avant une vocation sportive aussi tranchée.