Yamaha
250 DS?6 - 1969
Premier coup de frein à la surenchère
Présentée en décembre 1968, la DS6 prend la succession de la DS5. Il s'agit d'une évolution plus que d'une révolution?: le cadre est inchangé et la base mécanique est finalement la même, bien que Yamaha ait sérieusement envisagé de produire un twin à distributeurs inspiré du RD56 de GP.
On pense déjà à la sagesse
Si le démarreur électrique de la DS5 a disparu, les cylindres dérivés de la
TD1 C permettent, plus qu'un gain de performances, un progrès très net du couple à moyen régime. La DS6 est également la première moto de série à adopter des segments de piston Keystone, de section trapézoïdale, qui marqueront un net progrès dans l'étanchéité des deux temps. Quant à la décoration, elle suit la mode du moment?: disparition des flancs chromés pour le réservoir, apparition d'un véritable tableau de bord au lieu de compteurs intégrés au capotage de phare, dessin plus anguleux des culasses.
De turbulentes rivales
Globalement, le progrès est quand même mince, et la DS6 a du mal à garder le contact avec ses jeunes concurrentes, la Suzuki T250 à six vitesses et la
Kawasaki A1 à distributeurs rotatifs. Ces deux machines sont des sportives radicales, alors que la DS6 a voulu jouer déjà la carte d'un relatif embourgeoisement. Le propos va dans le sens de l'histoire, quoique un peu tôt, mais il manque de séduction. En septembre 1970, la superbe DS7 sur de la
350 R5, avec sa ligne très "progressiste", va démoder d'un coup une DS6 qui n'avait anticipé que timidement le mouvement de son époque.
Bicylindre 2 temps refroidi par air - 246 cm3(56 x 50 mm) - 30 ch/7 500 tr/min - Distribution par la jupe du piston - Lubrification séparée - Allumage par batterie/bobine - Boîte à 5 rapports - Transmission par chaîne - Cadre double berceau tubulaire - Suspensions av. télescopique, ar. oscillante - Freins av. et ar. à tambour - Pneus av.3,00 x 18", ar. 3,25 x 18" - 140 kg - 155 km/h.
Avec la DS 6, Yamaha fut à nouveau un pionnier, devançant la tendance ultérieure à l'embourgeoisement des deux temps. Cette première approche ne fut pourtant pas des plus adroites.