Zündapp
KS 750 type Russie - 1941
Une révolution sur trois roues
La relation entre les motos d'armée et de course n'est pas évidente à priori, ces deux domaines, les seuls où les budgets ne sont pas limités, sont pourtant ceux où naissent les véhicules les plus novateurs.
L'Allemagne croit à la moto
L'Allemagne et, dans une moindre mesure la Grande-Bretagne, seront les deux seuls pays à croire à la moto en temps qu'engin capable de traiter un canon et de franchir les pires obstacles avec, comme exigé, une consommation maxi de 6,5 l/100 km/h et une vitesse de 95 km/h.
Deux usines BMW et Zündapp planchent de concert sur ce cahier des charges draconien et leur trouvaille sera de concevoir un side à roue motrice en prise constante avec un différentiel.
Zündapp, 1er de la classe en 1940
En décembre 1940, la Zündapp fin prête passe l'examen avec succès tandis que la BMW, recalée faute de puissance, narrivera dans sa version finale qu'en 1941 avec la
750 R 75 type Russie.
De concepts similaires et partageant de nombreuses pièces communes, les deux attelages de la Wehrmacht seront respectivement produits à 16 500 exemplaires pour la BMW et 18 600 pour la Zündapp, et bien que les activités guerrières qui furent leur domaine soient plutôt destructrices, leur invraisemblable solidité explique quil en reste encore de nombreux exemplaires.
Moteur bicylindre à plat 4 temps culbuté - 26 ch/ 4 000 tr/min - Boîte 4 rapports x 2 (relais vitesses lentes) + marche arrière - Transmission par arbres sur les 2 roues arrières avec différentiel - Répartition 2/3 moto, 1/3 side - Cadre double berceau en tubes ovales - Suspension av. parallélogramme réglable à amortissement hydraulique - Suspension roue side par barres de torsion - Freins à tambour étanches, av. à câble, arrière et side hydrauliques - Roues 16" interchangeables - Poids à vide 420 kg, charge admissible 460 kg - Autonomie 360 km - 95 km/h.
Vaincues par les Jeep, beaucoup plus faciles à conduire, les plus fantastiques des motos d'armée seront aussi les dernières.